LE B.A-BA des additifs alimentaires

(Extrait du livre « le nouveau guide des additifs de Anne-Laure Denans)

 

QU’EST CE QU’UN ADDITIF ALIMENTAIRE ?

C’est une substance incorporée dans un aliment pour une fonction autre que nutritive.

Elle permet par exemple d’améliorer son aspect, sa texture, sa saveur, sa conservation…

La présence d’additif dans un aliment est le signe que l’on a affaire à un aliment transformé ou ultra transformé, c’est à dire dont la matrice a été déstructurée et plus ou moins bien « reconstituée » avec des ingrédients à bas prix.

Les ADDITIFS servent donc à réduire les coûts de fabrication, augmenter la durée de vie des produits, donner à un aliment un aspect engageant, un goût plus prononcé. (…)

Or la consommation d’aliments ultra transformés est liée dans les études épidémiologiques à un risque plus élevé de maladies chroniques.

(…)

GRANDES FAMILLES ET CODE EUROPÉEN

Ils sont identifiés par un code international à 3 chiffres. Le code européen le reprend, précédé d’un « E ».

(…)

Les principales familles sont :

  • Colorants : principalement dans les E100
  • Conservateurs : principalement dans les E200
  • Antioxydants : E300
  • Agents de textures : E400
  • Anti-agglomérants : E500
  • Exhausteurs de goûts : E600
  • Édulcorants : E900

A partir des E1000, il est plus compliqué de regrouper les additifs par fonction.

(…)

LES FABRICANTS RESPECTENT-ILS LES RÉGLEMENTATIONS EN VIGUEUR ?

(…) La DGCCRF rapporte, en juillet 2015, 59 anomalies sur 227 prélèvements. Les contrôles portaient sur des boissons et aliments sucrés. Il y aurait 25% de non conformité : présence d’additif non autorisés, utilisation de la dénomination de vente « colorant naturel » pour un colorant de synthèse, défaut de signalement de présence d’aluminium… (…)

 

LES ADDITIFS LES PLUS DANGEREUX ONT-ILS ÉTÉ ÉCARTÉS ?

(…) Les comités d’experts en charge des additifs alimentaires ont des difficultés à rassembler les études scientifiques nécessaires pour constituer leurs dossiers. En effet, les études ne sont pas nombreuses (…) et ne peuvent parfois déterminer de Dose Journalière Autorisée ne disposant pas de données suffisantes pour l’évaluation de génotoxicité (…) Enfin pour tout compliquer, « l’effet cocktail » c’est à dire l’interaction entre 2 ou plusieurs additifs présents dans les aliments est une inconnue pas facile à prendre en compte. (…) Malgré tout, on peut se réjouir de voir que certains ont été bannis et d’autres revus à la baisse.

 

LES CONSOMMATEURS PEUVENT-ILS OBTENIR LE RETRAIT DE CERTAINS ADDITIFS ?

(…) Des consommateurs qui boudent ou boycottent un produit contenant des additifs potentiellement à risque, voilà qui peut conduire l’industriel à prendre les devants et à retirer les additifs en question de ses produits !

A titre d’exemple, le groupe Système U a supprimé plusieurs additifs de ses produits de marque U dont le glutamate, l’aspartame, le BHA, plusieurs colorants contenant du dioxyde de titane…. ainsi que les caramels E150c et E150d. (…)

LES JUS VERTS

 

A priori, il n’est pas très paléolithique de consommer un jus de fruits et de légumes frais obtenu par extraction ou par mixage (smoothie). Mais la mode des jus verts et smoothies sont une source de micronutriments végétaux qui nous rapproche des apports ancestraux.

Les jus sont produits par extraction (du liquide & des nutriments), ce qui met les fibres de côtés. Les smoothies, par contre, contiennent l’entièreté du fruit ou du légume, que l’on mixe, avec les fibres, ce qui les rend beaucoup plus intéressants.

Lorsqu’on analyse l’apport en micronutriments de l’alimentation de l’ère paléolithique, il semblerait effectivement que  celle-ci était constituée de nombreux végétaux à feuilles vertes. Et on sait que ceux-ci sont très riches en minéraux, vitamine (A,E,K,… et autres micronutriments).

Il est dit que les végétaux à feuilles vertes foncées font tout simplement partie des sources alimentaires les plus riches en nutriments de la planète.

Epinards, feuilles de betterave, bettes (ou blette, bette à carde, poirée, jotte) seront de très bons choix comme base de smoothies verts.

A cela, vous pourrez ajouter d’autres végétaux à feuilles vertes comme la roquette, laitue, le persil, kale (très à la mode), oseille, pissenlit, cresson ainsi que d’autres légumes comme le concombre, fenouil, céleri, courgette, etc., il n’y a pratiquement pas de limites.

Selon vos besoins et vos goûts, d’autres éléments pourront être encore ajoutés mais en moins grande quantité que les légumes verts comme un fruit (pomme, citron, poire, fruits rouges…) ainsi que des tubercules ou des aromatiques (coriandre, basilic, gingembre, curcuma…)

Il est également important de varier vos apports en légumes verts puisque chacun apporte un ensemble de micronutriments légèrement différent.

Les végétaux verts contiennent aussi quelques anti-nutriments qui sont les moyens de défense des plantes. Ils sont présents en très petites quantités et peu de personnes y sont vraiment intolérantes. Seul une consommation très excessive d’un seul légume vert pourrait occasionner une réaction.

Mais cela reste très rare. Un apport en légumes verts apportera prioritairement tout un ensemble de micro nutriments très importants pour la santé.

Comme par exemple, le magnésium, lié à plus de 300 processus physiologiques dans notre corps dont la production d’ATP pour l’énergie. Nos ancêtres du Paléolithique avaient une alimentation qu’on estime 366% plus riche en magnésium que la nôtre, entre autre par une consommation importante de végétaux à feuilles vertes

Leur apport en calcium était également plus important que le nôtre alors qu’ils ne consommaient pas de produits laitiers. Là aussi, les végétaux à feuilles vertes –en particulier le kale- sont la meilleure source de calcium que nous pouvons avoir.

Il en est de même pour le potassium et dont l’alimentation de nos ancêtres était plus riche de 316%! On retrouve ce potassium dans les bettes et les feuilles de betteraves.

C’est entre autres, grâce à ce potassium que les smoothies verts permettent de réguler l’acidité du corps.

Les légumes verts permettent d’équilibrer l’acidité occasionnée par pratiquement tous les autres aliments : viande, produits laitiers, céréales et produits industriels…

Et on pourrait encore citer l’apport en acide folique (vitamine B9) et en bétaïne, tous deux responsables de la régulation du niveau d’homocystéine. Le corps a besoin de transformer cet acide aminé, grâce à l’acide folique. S’il ne peut le faire, son niveau devient trop élevé et occasionne des affections cardiovasculaires et il semblerait le développement de la maladie d’Alzheimer.

On retrouve la vitamine B9 dans les végétaux à feuilles vertes et la bétaïne particulièrement dans les épinards.

 

Il est évident que les smoothies verts ne remplacent pas un repas complet et qu’il est essentiel de garder des légumes entiers, que l’on mange et que l’on mâche, chose importante pour la digestion.

Mais cela permet un apport en micronutriments dont on manque bien souvent